« Le temps passe » ou « le temps s’en vient » ?

Un premier choix, un premier désir, c’est le choix de l’avenir et de l’inconnu, résolument. Martin Heidegger s’étonnait que, en langue allemande comme en français, l’expression courante était que « le temps passe » comme s’il était devant nous et qu’il s’échappait derrière nous, nous entraînant vers le passé, alors qu’on aurait pu choisir de dire : « le temps s’en vient » , indiquant ainsi que le temps vient à notre rencontre pour nous accompagner vers l’avenir. On peut avoir l’envie d’avenir, contrairement à bon nombre de gens qui tombent dans l’avenir à reculons, on peut faire délibérément le choix de l’avenir, et s’engager à y marcher avec le pas alerte de l’éthique.

Jacques Peter
Contenir le réchauffement climatique.
Un défi pour nos petits-enfants.
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Edition Amalthée
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