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Citations de mes livres préférés https://www.citation-livre.com Mes coups de cœur... à partager ! Sun, 19 May 2019 08:40:03 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.1.5 https://www.citation-livre.com/wp-content/uploads/2013/05/cropped-livres-fond-blog-3-32x32.png Citations de mes livres préférés https://www.citation-livre.com 32 32 Il ne reste rien. Le temps les a emportés. https://www.citation-livre.com/2019/05/il-ne-reste-rien-le-temps-les-a-emportes/ https://www.citation-livre.com/2019/05/il-ne-reste-rien-le-temps-les-a-emportes/#respond Sun, 19 May 2019 08:40:03 +0000 http://www.citation-livre.com/?p=2422

Dans ces temps-là, Ménilmontant et Belleville étaient des quartiers de fête. On allait y écouter de la musique, on sortait voir des films, s’installer sur les terrasses. Il y avait toujours du monde dehors.
Les gens qui vivaient ici exerçaient de petits métiers. alors, c’étaient les arts populaires qui marchaient le mieux. Là où il ne fallait pas dépenser des sommes immenses pour passer les après-midi et où l’on pouvait emmener les femmes s’amuser sans se ruiner et se chausser pour quelques pièces.
Mais j’étais trop jeune pour çà. Aujourd’hui, tout a disparu. Du Cocorico, du Ménil Palace, des Cinématographes parisiens, du Belleville-Pathé ou de nombreuses salles qui peuplaient le quartier, il ne reste rien. Le temps les a emportés.

Rachel Jedinak
Nous étions seulement des enfants
Pages 26 et 27
Fayard
Rachel Jedinak
 
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Il prend toujours le plus cher quand il est question de choisir, persuadé que c’est un gage de qualité https://www.citation-livre.com/2018/01/il-prend-toujours-le-plus-cher-quand-il-est-question-de-choisir-persuade-que-cest-un-gage-de-qualite/ https://www.citation-livre.com/2018/01/il-prend-toujours-le-plus-cher-quand-il-est-question-de-choisir-persuade-que-cest-un-gage-de-qualite/#respond Fri, 19 Jan 2018 07:05:57 +0000 http://www.citation-livre.com/?p=2348

Sa femme l’a quitté il y a un mois. Avant son départ, dans un dernier élan de générosité, qui lui a probablement laissé un savoureux sentiment de devoir accompli, elle avait rempli le frigo. La femme parfaite dans toute sa splendeur, jusque dans les moindres détails, et que personne n’aille lui reprocher son départ soudain et irréversible.
Mais aujourd’hui, Paul n’a plus le choix. Perdre un kilo par semaine peut-être avantageux dans un premier temps mais s’avérez critique au-delà d’un certain seuil. L’idée de s’asseoir seul à une table de restaurant le décourage au point de lui couper l’appétit. À 51 ans, peut-être est-il temps de savoir évoluer dans un magasin d’alimentation. Il finit par se décider pour la pizza la plus chère. Il ne manquerait plus qu’ils mangent n’importe quoi sous prétexte que sa femme est partie après 30 ans de vie commune.
Il prend toujours le plus cher quand il est question de choisir, persuadé que c’est un gage de qualité.

Agnès Ledig
Juste avant le bonheur
Page 11
Pocket
 
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Le courage est de résister à la peur, de maîtriser la peur, pas l’absence de peur. https://www.citation-livre.com/2017/03/le-courage-est-de-resister-a-la-peur-de-maitriser-la-peur-pas-labsence-de-peur/ https://www.citation-livre.com/2017/03/le-courage-est-de-resister-a-la-peur-de-maitriser-la-peur-pas-labsence-de-peur/#respond Tue, 28 Mar 2017 16:40:20 +0000 http://www.citation-livre.com/?p=2411 Mark Twain, le courage

Le courage est de résister à la peur, de maîtriser la peur, pas l’absence de peur.

Mark Twain

 
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Souvent la foule trahit le peuple https://www.citation-livre.com/2016/11/souvent-la-foule-trahit-le-peuple/ https://www.citation-livre.com/2016/11/souvent-la-foule-trahit-le-peuple/#respond Fri, 11 Nov 2016 17:43:10 +0000 http://www.citation-livre.com/?p=2406

Souvent la foule trahit le peuple

Cette citation de Victor Hugo a été utilisée par Laurent Fabius, invité sur le plateau de « C’est à vous » à réagir à la victoire de Donald Trump.
Laurent Fabius à C'est à vous sur France 5

Laurent Fabius
France 5
C’est à vous, jeudi 10 novembre 2016
 
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« Prof », elle l’était, avec bonheur. https://www.citation-livre.com/2016/08/prof-elle-letait-avec-bonheur/ https://www.citation-livre.com/2016/08/prof-elle-letait-avec-bonheur/#respond Mon, 15 Aug 2016 10:07:08 +0000 http://www.citation-livre.com/?p=2400

« Prof », elle l’était, avec bonheur. Lorsqu’elle était au plus fort de l’angoisse, elle regardait ces jeunes passer devant elle pour entrer dans la classe. C’était un moment de bonheur. Certains la saluait d’un mot, d’un sourire, d’un clin d’œil, sans dévisser leur casquette, d’autres branchés à leurs baladeurs, levaient le pouce en signe de contentement ou dessinaient le V de la victoire, d’autres, encore, lui lançaient un regard triste, désabusé, ou hostile, voire obscène, jamais indifférent, sans prononcer un mot, quelques-uns baissaient les yeux, l’air détaché, ou dégoûté, mais levaient la main ou enlevaient leurs casquettes… « hello » (sans souffler les h!!!!) … « ça va ? », « m’dame », « bof », « grave », « fait beau », « tiptop »! … un soupir, un grognement, un haut-le-corps, en écho à la musique écoutée, un roulement d’épaules ou des hanches, le nombril à l’air, percé d’un anneau, la langue ou l’arcade sourcilière itou, le bras ou l’abdomen tatoués, la tignasse vert fluo ou rouge, selon les semaines et l’inspiration, ou serrée dans un bandana, ou le cheveu ras avec de longues mèches qui barraient le visage ou pendaient sur les yeux ou la nuque, le pantalon en bas des fesses, entaillé à plusieurs endroits, la mini-jupe « à ras le bonbon », les baskets pas lacés, énormes, qui leur donnaient une démarche de canard… Les filles comme les garçons. Au milieu de ce flot bigarré, extravagant, la foule des timides, des tendres, des classiques, des « taiseux », de ceux qui cherchent à se faire oublier plutôt que de remarquer, mais qui ont la même attente : se sentir singularisés, regardés, remarqués, tirés vers le haut. Vers le haut, toujours vers le haut, tous, leur façon de ses faire respecter.
Elle leur souriait toujours. Les voir la rendait heureuse.

Anne-Marie Echard-Fournier
L’été en ce jardin
Pages 30 et 31
 
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Les mères doivent prendre soin d’elles-mêmes https://www.citation-livre.com/2016/08/les-meres-doivent-prendre-soin-delles-memes/ https://www.citation-livre.com/2016/08/les-meres-doivent-prendre-soin-delles-memes/#respond Fri, 12 Aug 2016 07:42:12 +0000 http://www.citation-livre.com/?p=2397

Les femmes consultent beaucoup. Habituées qu’elles sont à être attentives aux petits riens de la vie quotidienne, de leur entourage, soucieuses de rester en bonne santé pour que rien ne déraille autour d’elles, elles traquent le moindre dérapage de leur corps pour faire échec à la maladie, à la mort. Leur bonne santé et le bien-être de leur mari et de leurs enfants, sont une condition de la bonne marche de la famille, leur souci quotidien, notion inculquée, encore aujourd’hui, par trop de mères, qui malgré leur échec personnel, continue de vouloir que se reproduise ce modèle ancestral… Pour cette raison, elles doivent prendre soin d’elles-mêmes.

Anne-Marie Echard-Fournier
L’été en ce jardin
Page 26
 
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Il est des visages marqués par l’âge et la souffrance, qui sont d’une rare beauté https://www.citation-livre.com/2016/08/il-est-des-visages-marques-par-lage-et-la-souffrance-qui-sont-dune-rare-beaute/ https://www.citation-livre.com/2016/08/il-est-des-visages-marques-par-lage-et-la-souffrance-qui-sont-dune-rare-beaute/#respond Thu, 11 Aug 2016 07:23:52 +0000 http://www.citation-livre.com/?p=2392

Récemment, son corps s’était alourdi, empâté par la boisson, bouffi par les cigarettes, raviné par les insomnies, chiffoné par les déceptions. Sa taille s’était épaissie. Les paupières lourdes, la peau fripée de minuscules ridules, le teint pâle, ne parvenaient à ternir sa grâce. Son allure n’était pas altérée, son corps généreux se mouvait avec charme, en un léger déhanchement. Il émanait d’elle une grande séduction. Et puis ses yeux, le bleu transparent de ses yeux, qui parfois se tachetait de points d’or, ou virait au vert, ce regard indéfinissable, souvent voilé d’une mélancolie passagère, ou d’une tristesse infinie, animait son visage, et préservait la beauté qui la faisait, autrefois, remarquer en tous lieux. Les cernes bleutés donnaient une touche mystérieuse, agrandissaient les yeux. Un voile de fatigue ajoutait au charme d’un visage à peine vieillissant, lui donnait du caractère. Il est des visages marqués par l’âge et la souffrance, qui sont d’une rare beauté. Et puis sa voix rauque et sensuelle, troublante pour les hommes qui l’approchaient…
Autrefois, il n’y a pas si longtemps, lorsqu’elle descendait l’escalier de l’amphi, à la fac, tous les regards se tournaient vers elle. Certains la sifflaient. On la remarquait toujours d’ailleurs. Son charme perdurait.

Anne-Marie Echard-Fournier
L’été en ce jardin
Pages 24 et 25
 
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L’ennui faisait partie de la vie, et l’enrichissait en encourageant l’imagination, la créativité https://www.citation-livre.com/2016/08/lennui-faisait-partie-de-la-vie-et-lenrichissait-en-encourageant-limagination-la-creativite/ https://www.citation-livre.com/2016/08/lennui-faisait-partie-de-la-vie-et-lenrichissait-en-encourageant-limagination-la-creativite/#respond Wed, 10 Aug 2016 07:23:44 +0000 http://www.citation-livre.com/?p=2385

Quelle jouissance de ne rien faire, paresser, se prélasser, flemmarder ou tirer sa flemme – le vocabulaire à l’éloge de la paresse est d’une infinie richesse – ne pas en ficher une rame. Savoureux ! Ou encore, un mot qu’elle affectionnait particulièrement, « s’acagnarder », aux sonorités gasconnes, un rien vulgaire dans les « a », les « gna », qui sonnent gras là-bas, mais tellement imagés… Il est tout acagnardé par la fainéantise, ce gafet !… Pourtant, aucun n’avait autant de charme que l’Italien « fare niente ».

Souvenirs de farniente mâtinés d’ennui, dans le jardin ensoleillé. Parfois on s’embêtait ferme et on se débrouillait avec ça. Les parents vous renvoyaient à votre désœuvrement, en se moquant – prends un marteau et tape-toi sur les doigts ! – Stupide ! – mais ne se mêlaient pas d’essayer de vous désennuyer. Arrête de te morfondre ! Trouve-toi un centre d’intérêt ! Occupe-toi ! Il ne manque pas de choses à faire ! Fais un peu preuve d’imagination !
On baillait, on traînait, l’air morne et désolé, abattu, ne sachant que faire de sa peau, on changeait de place, on observait un moment les adultes, agacés mais gentils, qui s’empressaient de vous rabrouer, l’air goguenard. On apprenait à s’ennuyer, « pourvu que ce soit intelligemment »…
On finissait par tourner les talons, prendre un bouquin, ou aller faire un tour de vélo. Pas de piscine, on apprenait à nager dans la rivière, près du barrage. Pas de téléphone, pas de télé, encore moins de jeux vidéo. Des jeux de société, le jacquet, les dominos, les dames, les cartes, un Monopoly d’enfer.
Le plus souvent, on parait à ces moments de désœuvrement en prévoyant des jeux que l’on s’inventait à plusieurs. Il y avait un coin, dans le jardin, clos par des haies, où l’on allait s’asseoir sur un banc de pierre moussu pour y palabrer, y préparer des mises en scène, car on donnait des représentations théâtrales. On y tendait des bâches, de vielles couvertures dégotées au fond du garage ou du grenier, on jouait la comédie.
Cyrano de Bergerac (Edmond Rostand, 1897) était la pièce favorite de notre répertoire. Nous avions appris la célèbre tirade du nez. Elle se souvenait encore de ce long et énorme « hippocampéléphantocamélos », cent fois répété.
L’ennui faisait partie de la vie, et l’enrichissait en encourageant l’imagination, la créativité.

Anne-Marie Echard-Fournier
L’été en ce jardin
Pages 20 et 21
 
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Cela nous avait fait rire. Mais quel con ! https://www.citation-livre.com/2016/08/cela-nous-avait-fait-rire-mais-quel-con/ https://www.citation-livre.com/2016/08/cela-nous-avait-fait-rire-mais-quel-con/#respond Tue, 09 Aug 2016 09:13:32 +0000 http://www.citation-livre.com/?p=2381

« Est-ce que tu te souviens de ce jour où nous regagnions nos voitures, après un long échange sur nos problèmes – et j’en avais gros à l’époque – déjà – et toi aussi – nous avons croisé un collègue – un chic type – et l’avons salué en souriant. Il nous a lancé ‘Voilà deux femmes heureuses ! ça fait plaisir à voir !’…
Cela nous avait fait rire. Mais quel con ! »
Elle échangèrent un regard de connivence, presqu’amusées.

Anne-Marie Echard-Fournier
L’été en ce jardin
Pages 13 et 14
 
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Elle se recentrait déjà sur son cancer à elle, virtuel, un ersatz de l’autre, un cancer de son cancer https://www.citation-livre.com/2016/08/elle-se-recentrait-deja-sur-son-cancer-a-elle-virtuel-un-ersatz-de-lautre-un-cancer-de-son-cancer/ https://www.citation-livre.com/2016/08/elle-se-recentrait-deja-sur-son-cancer-a-elle-virtuel-un-ersatz-de-lautre-un-cancer-de-son-cancer/#respond Mon, 08 Aug 2016 09:13:17 +0000 http://www.citation-livre.com/?p=2378

Blanche, la gorge serrée, resta sans paroles. Puis elle posa sa main sur celle de Jeanne.
« Tu vois », dit cette dernière, « Cela m’est égal de mourir. Mais j’aurais bien aimé vivre jusqu’à cinquante ans pour pouvoir élever mes enfants ».
Le silence, à nouveau, s’installa.
Comment l’aider à cet instant ? Que dire ?
Nous sommes ensemble et éloignées, déjà, pensa Blanche. Jeanne allait-elle mourir ?
Blanche vivrait un peu plus longtemps, sans doute. Plus longtemps ? Comment en être sûre ? Et si elle aussi…
Comment l’aider ?

Elle se recentrait déjà sur son cancer à elle, virtuel, un ersatz de l’autre, un cancer de son cancer, cancer de son âme, si pétrie d’un souci de soi qui confinait à une espèce d’autolâtrie naïve, elle ne pouvait écouter Jeanne sans penser à elle-même, pétrifiée par ce qui pourrait arriver.

Anne-Marie Echard-Fournier
L’été en ce jardin
Page 12
 
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