La force des choses

Nous avons évidemment des atouts pour gagner ; le plus puissant est ce qu’on appelle « la force des choses ». Et, en ce qui concernait M. Joseph, cet atout-là était particulièrement bon. Cette barbe d’œillet, ces yeux dans lesquels la moindre vivacité allumait des éclats verts, cette stature, cette démarche virile et souple qui faisait penser à la mer, tout cela, joint au mystère romanesque, au damas et à la table de bois blanc, enflamma la tête des femmes. Il était dans le bel âge et d’une salubrité attirante.

Le moulin de Pologne
Jean Giono
Gallimard