Jouir de sa puissance est jouir tout court.

Il a souvent dit qu’il allait dans des lieux de douleur où il était le seul à mettre ses boyaux, mais qu’il y allait de son plein gré.
Jouir de sa puissance est jouir tout court. Anquetil pouvait s’entraîner pendant des heures et sur les terrains les plus variés des développements énormes sur lesquels l’ordinaire de ses confrères restait planté. C’était son truc. C’est pour lui que l’on a créé sur mesure le terrible braquet de 13 dents, l’arme absolue du rouleur des années 60. En 1967, il prend même le risque de le mettre sur la piste : le monstrueux (pour l’époque!) 52×13 sera son braquet du record de l’heure. A l’époque, on se demandait comment il pouvait l’entraîner sans s’arracher les muscles et les tendons…

Paul Fournel
Anquetil tout seul
Page 64
Seuil
Anquetil tout seul