J’aime quand les jours s’allongent et durent, durent, comme autrefois pendant les étés de mon enfance

Il pleuvait. Une sale pluie de fin d’hiver ruisselait sur le pare-brise de la voiture où attendait Blanche depuis bientôt une heure, se tordant en minuscules rainures nerveuses. La buée s’était peu à peu déposée sur les vitres, à l’intérieur, étouffant le bruite monotone des voitures qui passaient dans un crissement mouillé.

La nuit tomberait tôt, ce soir…

J’aime quand les jours s’allongent et durent, durent, comme autrefois pendant les étés de mon enfance.

Anne-Marie Echard-Fournier
L’été en ce jardin
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