Patrice LeconteTony, après avoir passé un temps fou à ne penser à rien, ou à trop de choses, ce qui en gros revient au même, finit par se décider à se lever, déplie ses jambes, déploie son corps (pour un peu on entendrait les articulations renâcler) et, à son grand étonnement, se retrouve à la verticale. D’un pas d’automate dont les piles seraient bonnes à changer, il se dirige vers le hall, puis vers l’escalier, puis vers le couloir, puis vers la chambre, dans laquelle il n’a rien à faire, mais où il va aller quand même, ne trouvant rien de mieux, et puis au moins, là-haut, personne ne le verra, et vu son délabrement, son moral de taupe, c’est aussi bien comme ça.