Walter IsaacsonSteve Jobs sut, depuis son plus jeune âge, qu’il avait été adopté. « Mes parents ont été très francs avec ça. » Il se revoyait, à six ou sept ans, assis dans l’herbe devant la maison, raconter ça à une fille qui habitait de l’autre côté de la rue. « Tes vrais parents ne voulaient donc pas de toi ? » répliqua alors la fille. « Ça a été comme un coup de tonnerre dans ma tête, me confia Jobs. Je me souviens avoir couru dans la maison, en pleurs. Et mes parents m’ont dit : « Non, tu n’as pas compris. » Ils avaient un air solennel et ils me regardaient droit dans les yeux : « Nous t’avons choisi, toi. » L’un après l’autre, ils m’ont répété ça, lentement, en insistant sur chaque mot.