Jacques PeterAdapter les villes.
La canicule de 2003 a entraîné des conséquences lourdes à Paris, en particulier pour les anciens isolés, habitant souvent dans des combles surchauffés. La ville de Marseille, habituée à un climat plus chaud, s’est beaucoup mieux adaptée à cet événement climatique extrême, que nous aurons toutes les chances de rencontrer plus souvent. L’urbanisation croissante se heurte à un défi face au réchauffement : Les villes connaissent des températures plus élevées que leurs environnements agricoles et forestiers. Les surfaces bétonnées, bituminées, couvertes de toits d’ardoises ou de tuiles absorbent la chaleur reçue dans la journée et la restituent trop lentement la nuit. S’y ajoute la chaleur émise par la circulation et les climatiseurs. Toute une discipline nouvelle vise à mieux gérer cette contrainte, en végétalisant les zones urbaines, y compris sur les toits, en augmentant le pouvoir réfléchissant des surfaces, en isolant mieux l’habitat face à la canicule, en utilisant avec discernement la climatisation.